Nous avons le plaisir de retourner dans la région Grenobloise en Octobre pour une série de 3 conférences sur trois sujets différents. Ce sera l'occasion de vous rencontrer, de répondre à toutes vos questions et de dédicacer nos ouvrages. En espérant vous voir nombreux !
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LE POURPIER de son petit nom Portulaca Oleracea ou encore pourpier des jardins est une plante à connaître. Pour en avoir parlé quelques fois au cours de l'été, je me suis aperçue et je me suis réjouis de constater que plusieurs personnes ne le connaissaient pas et l'ont ainsi découvert. Vous voulez en savoir un peu plus sur le pourpier ? Voici un extrait de notre livre "Je cuisine les plantes sauvages - 50 recettes pour accommoder mes cueillettes" Description et usage : Le pourpier est la mauvaise herbe rampante et envahissante de vos jardins que vous ne regarderez plus de travers lorsque vous l’aurez appréciée à sa juste valeur. Emblématique du régime crétois, le pourpier est non seulement une merveille d’un point de vue nutritionnel, mais également un vrai plaisir gustatif. Voilà une belle salade sauvage avec ses feuilles petites et charnues qui donne à croquer, et sa saveur acide qui pétille en bouche. On peut consommer les tiges entières. La plante s’adapte à la conservation au vinaigre. Son mucilage permet d’épaissir et de lier des soupes froides, tout en leur apportant une légère acidité. Nutrition/vertus Riche en omégas 3, en antioxydants, en vitamines E, A, C et en flavonoïdes, le pourpier est aussi une mine de minéraux (fer, calcium, magnésium, potassium, phosphore). Les mucilages qu’il contient lui confèrent des propriétés émollientes, laxatives (en grandes quantités), dépuratives et diurétiques. pour le reconnaitre c'est très simple il suffit de regarder les images et de sentir sous les doigts une plante succulente, c'est à dire légèrement "grasse".on la trouve aussi bien aux pieds des murets que rampante dans les jardinsje conseille de la récolter dans les jardins et non là où tous les chiens se sont soulagés.on le récolte sans la terre (on coupe le pied dans le jardin) on le lave dans 2 eaux et plus si nécessaire et on ajoute un peu de vinaigre en dernier RINÇAGE. on peut garder ou supprimer les tiges ou les utiliser seulement pour la lacto-fermentation. A VOUS LES GASPACHO, POURPIER EN SAUMURE OU LACTOFERMENTÉ, SALADE CRÉTOISE ...Photographies de l'article : Amandine Geers et Olivier Degorce, extraites du livre "Je cuisine les plantes sauvages".
Et oui, encore du tofu mariné ! Vous allez croire que j'en mange à tous les repas, alors que pas du tout. Mais ça me donne l'occasion de vous parler de deux choses. Attention, je vais détruire 2 mythes qui circulent beaucoup. 1/ Le tofu, c'est immangeable (et bien non !) 2/ Chez Amandine on mange gastro tous les soirs (et bien non !) Explications : 1/ le tofu nature est fade et mou, j'avoue. Mais il a des avantages. C'est une bonne source de protéines végétales et il est digeste contrairement aux pois chiche, lentilles, haricots qui parfois vous transforment en fusée Ariane 1 minute avant le décollage. Désolé, mais c'est du vécu ! les légumes secs font péter, le tofu NON ! (pour limiter les désagréments des légumes secs, li y a des astuces, je vous rassure (pré trempage, cuisson avec aromates et proportions de consommation à respecter). Certains ont peur du tofu et refusent d'en consommer de peur d'avoir les seins qui poussent (pour les hommes) ou de la barbe avant l'âge (pour les femmes). Personnellement, je ne crains pas le tofu mais j'en mange peu en privilégiant les formes fermentées (tempeh, natto, tofu fermenté, sauces soja). Il est bon de savoir que tous les aliments fermentés sont avantageux. C'est sûr que si vous consommez des yaourts au soja, des crèmes végétales au soja, des crème chocolat ou vanille au soja, du lait de soja, des tartinades de soja, bref si vous mettez tous vos oeufs dans le même paniers, vous pouvez commencer à vous inquiéter... On ne peut pas remplacer un excès par un autre. Mais sinon, détendez-vous et sachez apprécier le soja quand il le faut. 2/ Le truc sympa avec le tofu (qui est donc du lait de soja caillé) est qu'il est quasi prêt à l'emploi. D'où le point n°2/ Ça m'arrive presque tous les jours de m'y prendre au dernier moment pour préparer le repas. Et oui, vous croyez peut-être qu'ici, on mange gastro tous les jours ? Et bien non ! En fait on est comme tout le monde, avec un travail, des enfants dans les pattes, des jours sans. Par exemple hier soir, j'ai émergé à 20h et voilà comment j'ai préparé un repas en 15 minutes. J'ai coupé les légumes en dés pour faire une sorte de ratatouille (courgette, poivron, tomate, aubergine, ail, oignon) mais je ne me suis pas embêtée à faire cuire d'abord un légume puis un autre, non, non, non : j'ai tout mis dans la cocotte (après avoir quand même mis à rissoler légèrement l'ail au préalable, je l'avais coupé en premier), j'ai ajouté des herbes, du sel, du poivre et une cuillère de concentrée de tomate (ça, c'est la grosse triche pour faire comme si la ratatouille avait mijoté pendant 1 heure) et mis le tout sur feu très doux. Cinq minutes pour lancer ça. Pendant que ça cuisait (j'ai prévu 10 à 15 minutes) j'ai lancé la cuisson du riz et j'ai préchauffé le four. J'ai coupé le tofu en lamelles et comme je n'avais pensé à le faire mariner avant, j'ai arrosé d'un peu d'huile, de sauce soja, de sirop d'érable (ou sirop d'agave), j'ai poivré et j'ai ajouté des graines de fenouil. J'ai enfourné et 15 minutes après le repas était prêt. Et vous savez quoi ? C'était bon. C'était bon parce que j'ai ajouté du basilic frais au moment de servir dans les légumes, parce que les petites graines de fenouil pétillaient dans la bouche, parce que le riz était bien cuit et que j'y avais caché une petite noix de beurre. Tout simplement. Ce sont souvent ces petits détails qui permettent d'anoblir un plat très simple et d'en faire une fête chaque soir: les herbes, les épices, les graines, un trait de citron, un peu de gingembre râpé ... Pour en revenir au tofu, j'ai adopté une façon de le préparer qui me convient et que j'indique souvent au cours de mes ateliers de cuisine. C'est épatant et déclinable à l'envi : je le mixe en tartinade ou en sauce froide. Car le tofu est une petite éponge : il absorbe les saveurs des aliments auxquels vous le mélangez. C'est sa façon à lui de se faire pardonner sa fadeur. Donc je le mixe avec des goûts que j'aime et ça devient : un aïoli végétal (ail, huile d'olive et moutarde), une tartinade aux olives et tomates séchées, une sauce aux herbes fraîches et au citron, une émulsion de gingembre... Le tofu n'est pas un steak qu'on faire cuire recto-verso dans une poêle ou que l'on coupe en dés pour faire croire que c'est du gruyère dans une salade (non, ça, c'est vraiment l'horreur) ! On peut l'intéregrer rapidement dans toutes sortes de préparations. On peut le couper en lamelle, mais aussi le mixer, le râper, le couper en dés parfois et il y a des tas d'utilisation possible. Par exemple, ici nous avons une sauce de tofu onctueuse (olives, citrons, ail, poivron) pour accompagner des pommes de terre. A droite, le tofu fumé est râpé et il cuit avec du riz et des courgettes dans un bouillon maison. On peut ajouter du parmesan, c'est bon et c'est un repas vite préparé (et équilibré). On peut même faire des hamburger sans viande ou de crèmes au chocolat sans lait de vache. C'est pas beau, ça ? Bref, le soja c'est pas tous les jours, mais c'est bien pratique et ça peut même être délicieux. J'ai écrit ce petit opus qui permet de découvrir le soja et ses produits dérivés (en grains, édamamés, lait de soja, tofu et ses variantes, crème cuisine, tempeh, natte, protéines texturées, flocons, farine, miso, sauce soja, crème dessert, yaourt). J'y parle aussi des trucs qui font peur comme les phyto-oestrogènes, les OGM, la déforestation, le réchauffement climatique, comment faire son propre lait de soja, son tofu et ses yaourts. Mais rassurez-vous, je n'ai pas perdu la tête, il y aussi plein de recettes sucrées et salées. PS : Je me demande bien qui a pu lire un article si long sur le soja (produit détesté et méconnu par pas mal de gastronomes) jusqu'au bout ? Bon, la prochaine fois, je vous en dis plus sur comment s'organiser avec trois fois rien. PS 2 : Les photos (sauf les 2 premières) de cet article sont extraites du livre "Je sais cuisiner le soja" publié par Terre Vivante et créditées à Olivier Degorce.
Voici une recette que j'ai improvisé ce soir, même si elle doit bien exister quelque part. J'ai eu envie de faire des Aubergines Berbères après avoir écouté une émission sur France Culture où il était question de cuisine berbère (mais pas du tout d'aubergine d'après ce que je me rappelle). Bref, d'un seul coup d'un seul, j'ai décidé de faire des aubergines berbères et j'ai eu le courage de photographier les étapes. Du coup, je partage avec vous la recette des AUBERGINES BERBERES made in Amandine.
Il faut beaucoup d'amour et de folie pour faire des aubergines berbères sans être jamais allée en Berbèrie.
A déguster avec la sauce sus mentionnée et bien fraîche ! J'espère avoir partagé un peu de tout ça avec vous. Amandine |
BonjourDepuis plus de 20 ans, la cuisine est pour moi un accès vers un mode de vie plus juste, plus simple mais néanmoins ambitieux : nos trois repas quotidiens se répercutent sur notre santé mais aussi sur l’équilibre économique, écologique, sanitaire, éducatif, philosophique, spirituel de notre société. Quelle chance de pouvoir interagir sur tout ça rien qu'en mangeant ! Archives
Mars 2024
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