Hier soir, nous avons passé une chouette soirée ! Figurez-vous que l'ail des ours pointe son nez dans les Deux-Sèvres. Allez chercher du côté des talus à l'abris des vents du nord, et vous en trouverez sûrement aussi. Je suis bien contente d'en avoir trouvé hier car depuis que j'avais vu un de mes contacts Facebook se pourlécher les babines devant son pesto d'ail des ours fraîchement cueilli, j'enrageais un peu de trouver l'occasion d'aller en glaner moi-même. Et hier soir, nous avons rejoint notre fiston qui étudiait la vie des chouettes et autres rapaces nocturnes avec son Club Nature. Par chance, le rendez-vous était à 2 pas d'un des meilleurs spots que je connais. J'en ai donc ramassé de quoi me faire un pesto dés le lendemain avant de rejoindre les enfants. La soirée commençait bien. Sitôt arrivés, les enfants ont testés nos connaissances sur les rapaces nocturnes. J'ai appris des tas de choses car, du fait de mon ignorance avérée dans le domaine, j'ignorais totalement que les chouettes et les hiboux avaient les oreilles asymétriques sur les côtés de la tête, une en haut, une en bas ! Ce système acoustique ingénieux + une tête en forme de parabole, font que leur ouïe est très très fine au point d'entendre et de situer une proie dans l'obscurité à grande distance. Et ce n'est pas tout, savez-vous qu'ils sont totalement silencieux en vol ? Et savez-vous grâce à quoi ? Et bien,si vous observez de prés une aile de rapace, vous observerez une rangée de petits poils (je ne sais pas si ce sont des poils ou des plumes en fait) qui permettent un vol totalement silencieux. Ils ont aussi des plumes aux pâtes et une plumage très doux qui absorbe les bruits de frottement des plumes sur l'air. En plus de ma récolte d'ail, je ramène un petit tas d'ossements précieusement conservé après dissection de pelotes de réjection qui va nous en dire long sur le régime alimentaire des rapaces. Après le cours passionnant dont les enfants et les animateurs nous ont fait profité au coin du feu, nous avons mangé notre repas tout en grelottant. Comme l'année dernière (où nous avions piétiné dans la boue pendant 30 minutes en tendant nos oreilles gelées sans rien entendre du tout), il était question ensuite d'aller écouter la nuit en espérant entendre une chouette. Et c'est là, que la soirée a commencé à devenir vraiment trop trop chouette. Une chouette hulotte (il parait qu'elle s'accommode très bien du voisinage de l'homme) nous a accompagné pendant 45 minutes dans la nuit. Hululant au loin, elle s'est rapproché de plus en plus de nous. Taquine, elle s'éloignait puis revenait. C'était un mâle très bavard. Puis un second s'est fait entendre... Ou hou ou hou ou hou ....un véritable concert nocturne. Même la femelle s'est laissé attirée par ces palabres incessantes et a répondu aux hululements (ceux de Hulotte1 ou Hulotte2 l'histoire ne le dit pas). C'est incroyable d'entendre ces chants dans la nuit, qui se rapprochent, qui s'éloignent, qui se répondent sans que l'on ne voit aucune animal, ni n'entendent un bruissement d'aile (rappelez vous, la chouette se déplace en silence). Et puis soudain, nous l'avons vu ! Elle est venue se poser au dessus de nos têtes, sur la branche d'un arbre. Pas longtemps. Elle est repartie aussi vite, mais nous avons pu voir quelques instants cette ombre silencieuse dans la nuit. Si vous voulez en savoir plus sur les rapaces nocturnes et les oiseaux en général, contactez les Groupements Ornithologiques de votre région. Ici, nous sommes adhérents du GODS79. Si vous voulez en savoir plus sur l'ail des ours et sur les plantes sauvages en général, vous pouvez vous procurer notre ouvrage : "Je cuisine les plantes sauvages" paru aux éditions Terre vivante l'année dernière.
2 Commentaires
10 pointes d'orties
30 feuilles de nombril de Vénus 2 rosaces de pissenlit 1 petite feuille de bourrache 1 rosace de pâquerette 250 ml de tisane 250 ml d'eau de source 1 cs de sirop d'érable Lavez soigneusement les plantes. Mixez le tout au blender. Buvez. Attention, boisson hautement détox et très bonne à boire. La semaine dernière, quand notre ami Etienne qui tient le restaurant La Petite Marche à la Rochelle m'a dit, qu'à un jour prés, j'avais loupé sa cuisine au maceron, mon sang n'a fait qu'un tour ! Du maceron ? mais de quoi me parle t-il avec son air gourmand ? Et puis des tréfonds de ma mémoire botanique, quelques souvenirs de plantes sauvages sont remontés petit à petit... J'avais entendu parler de cette plante mais elle faisait partie de celles que j'avais mise de côté. Un peu vexée, j'ai cherché quelques infos sur le maceron et je me suis promise d'aller fouiner la campagne les jours suivants. Avant hier, je file à l'Île de Ré avec Olivier Degorce (il y a pire comme destination pour aller fêter nos 18 années de vie - et travail - ensemble). Et là, aux pieds des murailles de St Martin, que vois-je ? Je vous le donne en mille : des centaines de pieds de maceron !!! Vous pensez bien que j'en ai récolté quelques tiges. Après effeuillage (un peu comme avec le céleri branche, le feuillage étant trop fort en goût et abondant) , rinçage dans plusieurs eaux + vinaigre, je n'ai conservé que les grappes de fleurs en éclosion, je les ai juste saisies à l'eau bouillante salée pendant 2 minutes. J'avais vraiment envie de voir ce qu'il avait dans le ventre ce macaron, sans chichi ni cachoterie. J'ai mis une noix de beurre. C'est pas mal mais trop fort en goût pour être mangé seul. Il a le tempérament d'un aromate. D'ailleurs à maturité, on récolte et utilise ses graines comme du poivre. Finalement, ce soir, c'est en sauce vinaigrette que je l'ai aimé, mélangés à d'autres légumes (par exemple et selon la saison : haricots verts, endives, oignons rouge, chou...). Son goût : un mélange de céleri, de mandarine, bien poivré avec une touche d'amertume. Mais comme toutes les plantes sauvages, il est unique ! N'allez pas à La Rochelle sans déjeuner à La Petite Marche.
Restaurant La Petite Marche, 4 rue des 3 fuseaux, La Rochelle. Web J'aime les crêpes avec du blé, du lait, du sucre et des oeufs.
J'aime les regarder droit dans les yeux. Je lis dans les tâches de mes crêpes et j'y vois de belles choses pour les mois à venir ... Et vous, elles vous racontent quoi vos crêpes ? 250 g de farine de blé + 1 pincée de sel pour 4 oeufs et 1/2 litre de lait Pour changer remplacer 50 g de farine pour autre chose : farine de châtaignes par exemple. Et ajoutez quelques gouttes de fleur d'oranger. Si vous mettez un peu de beurre fondu dans la pâte, ça fera sûrement plus de tâches et donc des discussions plus riches avec vos crêpes. Amusez-vous bien à faire sauter vos crêpes ! |
BonjourDepuis plus de 20 ans, la cuisine est pour moi un accès vers un mode de vie plus juste, plus simple mais néanmoins ambitieux : nos trois repas quotidiens se répercutent sur notre santé mais aussi sur l’équilibre économique, écologique, sanitaire, éducatif, philosophique, spirituel de notre société. Quelle chance de pouvoir interagir sur tout ça rien qu'en mangeant ! Archives
Mars 2024
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